Nés un portable à la main et avec internet dans le berceau, les enfants du nouveau millénaire ont moins de 20 ans mais sont déjà pour certains sensibilisés au respect de l’environnement. Florine de Paris, jeune peintre qui fêtera bientôt ses 18 printemps, exerce ses talents depuis bientôt deux ans. Elle tire son inspiration des chiens, des oiseaux, mais aussi des arbres et des fleurs ou de la Nature à travers la mythologie.
J’essaie de capter un moment particulier et de le faire passer dans mes dessins et peintures, explique-t-elle. En effet, dans ses tableaux de chiens notamment, les sentiments effleurent : tendresse, espièglerie ou encore sérénité.
Côté technique, Florine touche à tout pour apprendre : huile, pastels secs, fusains, aquarelle, acrylique, encre. La peinture à l’huile est difficile à maîtriser mais donne de jolis résultats de brillance et peut être retouchée. Le pastel sec est beaucoup plus délicat. Il y a un véritable contact avec ce medium, comme avec le fusain, indique-t-elle.
L’environnement n’est pas seulement source d’inspiration. Florine recycle et récupère la peinture en la congelant, elle fabrique ses propres fusains en brûlant des bouts de branches et optimise l’utilisation des feuilles et des calques. Il y a un aspect ludique dans la fabrication des fusains. Cela me permet de jouer avec le feu sans que mes parents me disputent, reconnaît-elle un sourire en coin.
J’aimerais maintenant fabriquer mes propres pigments, comme du temps de Vigée Lebrun.
J’ai déjà fait des essais de peinture rupestre à la grotte de Lascaux avec des matériaux qu’utilisaient les hommes préhistoriques. Je projette d’utiliser aussi des pigments de fleurs ou de fruits.
Entre couleurs naturelles ou faune et flore terrestres, Florine a de quoi progresser dans son art au fur et à mesure des années et sera peut-être considérée par les générations à venir comme un témoin des espèces animales et végétales encore visibles de ce siècle.